Tâché de lumière, le sol de la forêt soupirait,
Essayant d’attirer l’attention d’un nuage gris acier, empli d’orage mais hésitant.
« Pleure donc ! Et fais de l’ombre à ce soleil béat, qui me brûle !
N’entends-tu pas le bois mort qui craque, grince, se rétracte, me pince ?
Ne vois-tu pas la mousse qui se dessèche, se tortille, et crépite ?
Ne sens-tu pas l’humus défraîchi et les relents de poussière ?
Me laisseras-tu donc ainsi, sans m’abreuver ni me protéger de ces rayons meurtriers ? »
Ainsi se lamentait le sol, quand enfin le nuage éclata en sanglots,
Et les gouttes dégringolèrent du sommet des arbres,
Glissant sur les feuilles et le long des troncs en une course folle,
Pour rejoindre en soupirant le sol.
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