Les pantins

Les pantins de bois brut levaient lentement leurs bras, dans un douloureux bruit de frottement, arrachant de leur chair des copeaux rugueux.

Debout sur la table d’atelier, ils essayaient de se hisser sur le rebord de la fenêtre pour apercevoir les sapins chargés de neige.

Nostalgiques d’une sève qui ne coulerait plus jamais dans leurs veines, ils grimpaient les uns sur les autres pour s’évader de cette pièce étouffante

dans laquelle le menuisier venait tous les jours parfaire leurs formes, tailler, raboter, poncer leurs fibres desséchées.

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